Madame Annick Berthod, professeure d’histoire géographie, et monsieur Igor Bonnet, professeur d’anglais, s’investissent chaque année depuis 9 ans déjà dans un travail de mémoire profond sur la shoah en menant chaque promotion de Terminale en Pologne: sur les traces de la vie Juive sur ces lieux.
Le voyage en Pologne s’inscrit dans les programmes d’histoire et d’histoire-géographie, sciences politiques et géopolitique de Terminale mais aussi dans le projet d’établissement du notre lycée.
Il s’agit de préparer nos élèves à devenir des citoyens conscients des enjeux d’hier, d’aujourd’hui et de demain pour une démocratie participative, par l’étude et la visite des lieux où se produisirent l’extermination d’un peuple et donc l’anéantissement de l’humanisme, pierre angulaire même de la démocratie.
Ainsi, notre voyage nous conduit à Auschwitz pour, ensuite, nous faire remonter le cours de l’histoire, sur les traces de la vie juive, à Cracovie, dans la campagne polonaise et à Varsovie.
Les cours, les séances de discussion et de réflexion et les ateliers, visites à la Mahn-und-Gedenkstätte à Düsseldorf préparent les élèves au voyage.
Restitution du voyage en Pologne
Ce voyage pédagogique nous a menés, du Samedi 28 janvier au Vendredi 3 février, à visiter les Camps de concentration et d’extermination Auschwitz I et Auschwitz II Birkenau, pour ensuite aller à Cracovie, visiter la ville, l’ancien ghetto et le musée Schindler, puis à Chmielnik y visiter une synagogue désacralisée en musée, avant d’aller à Lodz où les traces d’une population juive représentant la moitié de la ville étaient encore bien visibles.
Après être allé à Chelmno voir le premier camp d’extermination des nazis, c’est à Varsovie que le voyage s’est clôturé par une visite de l’Institut Juif de Varsovie, là où une exposition permanente est consacrée aux archives de Ringelblum: des textes, photos, dessins, et autres traces qui présentent la vie dans le ghetto de Varsovie.
Ce voyage nous a permis, à nous élèves de terminale, de mieux sentir et comprendre l’Histoire qu’on nous raconte. Les photos historiques ont pris des dimensions réelles. Malgré nos épais manteaux, le froid qui s’est infiltré jusqu’à notre peau nous a humblement rappelé la dureté du froid vécu par les déportés à l’époque. C’était une expérience modeste en comparaison de leur terrible réalité, mais cela nous a permis de mieux appréhender leur souffrance.
Enfin, ce génocide est devenu personnel. Ce ne sont plus, à présent, des nombres difficiles à cerner qui nous viennent à l’esprit, ce sont des visages distincts, des familles d’innocents. Les lieux ne sont plus vagues dans un lointain pays. Ce sont des bâtiments que nous avons
touchés, des pierres froides, des objets entassés et des arbres centenaires qui, étant déjà là à l’époque sur ces lieux, nous ont permis un peu de toucher le passé et de nous approprier les souffrances de ce peuple, comme le ferait une lettre écrite par son ancêtre qui raconte l’Histoire en parlant du vécu.
Durant la restitution de ce voyage, les Terminales ont essayé de transmettre, par un film de restitution, des images et des discussions, leur ressenti, leur prise de conscience et la responsabilité qu’ils portent à présent aux élèves de Premières qui se préparent à ce voyage et aux parents.
Nous tenons à remercier tout particulièrement Madame Berthod, organisatrice et accompagnatrice du voyage, ainsi que Monsieur Bonnet et Monsieur Besançon, accompagnateurs, et Monsieur Dillenschneider, pour avoir permis ce voyage qui est et restera toujours pour les Terminales un privilège immense.
Le Maître de cérémonie,
Terminale 2023